La désinformation est de plus en plus répandue et mieux organisée. Il est important de comprendre comment ce phénomène se propage et qui en est responsable. Dans cette optique, cinq ans après la mort violente d’un journaliste indienne en 207, le réseau de journalistes Forbidden Stories a lancé l’enquête « Story Killers ». Cette nouvelle enquête mondiale vise à démystifier les fake news. Dans cet article, nous te parlons de cette investigation qui met en lumière l’industrie obscure de la désinformation.

L’industrie de fake news sous la loupe

Le projet “Story Killers” vise à identifier les organisations et les individus qui sont impliqués dans la production et la diffusion à grande échelle de fausses informations et à faire la lumière sur les méthodes utilisées pour influencer l’opinion publique. Cette enquête révèle que la désinformation est une pratique courante et organisée dans le monde entier, utilisée à des fins politiques, économiques, financières et sociales. Le projet souligne les dangers de la désinformation à travers, notamment, l’assassinat de la journaliste Gauri Lankesh et de la campagne de désinformation « Team Jorge ».

Victime de désinformation, une journaliste morte sur le coup

Grand choc pour la communauté journalistique en Inde suite à l’assassinat de Gauri Lankesh. En septembre 2017, la journaliste a été abattue devant chez elle à Bangalore. Dans sa dernière enquête “A l’ère des fausses nouvelles”, elle accuse le parti au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP) ainsi que d’autres personnes politiques de s’être servis d’une rumeur inexacte. Elle se retrouve ensuite à son tour la cible d’une campagne de désinformation qui a réussi à ternir sa réputation. Les révélations de Forbidden Stories et des journalistes indiens dénoncent la campagne et rétablissent la vérité sur Gauri Lankesh.

“ Vous avez tué le messager, vous ne tuerez pas le message.”

-Laurent Richard, fondateur de Forbidden Stories

Suspicions de fausses nouvelles à la télévision

L’affaire de l’officine « Team Jorge » est un sujet d’actualité et implique la chaîne d’information française BFMTV. Cette société israélienne juridiquement inexistante opère dans l’ombre et propage des fausses informations sous demande de clients étrangers. Le journaliste Richard M’Barki a été suspendu le 11 janvier 2023 pour avoir diffusé des informations biaisées et orientées qui lui étaient “proposées par un intermédiaire”, a-t-il expliqué à la direction. Une situation délicate et inquiétante qui fait objet d’un audit interne pour comprendre comment ces brèves non-validées par la rédaction en chef sont parvenues à l’antenne et comment la hiérarchie a été contournée.

L’enquête sur la démystification de fake news porte ses fruits

L’impact du projet « Story Killers » est déjà visible. L’histoire de Gauri Lankesh a été reprise par de nombreux médias en Inde et a conduit à des manifestations pour la liberté de la presse et contre l’extrémisme de droite. L’affaire de l’officine « Team Jorge » a également été largement couverte par les médias français et a suscité une prise de conscience sur la manipulation de l’opinion publique par la désinformation. Ces exemples montrent l’importance de l’investigation journalistique pour mettre en lumière les intentions malveillantes de la désinformation.

Le projet « Story Killers » de Forbidden Stories est un effort important pour combattre la désinformation. Le projet utilise une méthode de journalisme d’investigation pour découvrir les auteurs de la désinformation. Cela permet de mettre en évidence les intentions malveillantes de ces acteurs et d’alerter l’opinion publique sur les dangers de la désinformation.

Pour en savoir plus sur le projet « Story Killers » de Forbidden Stories et découvrir les enquêtes menées par ce consortium international de journalistes d’investigation, rendez-vous sur leur site internet www.forbiddenstories.org.