Tu te demandes souvent si tes actions individuelles ont un réel impact face à la crise climatique à laquelle nous sommes confrontés ? Tu crois au pouvoir des éco-gestes ? Tu désires inciter ton entourage à revoir sa façon de vivre et de consommer mais tu manques d’arguments ? Tu peux alors te baser sur le rapport de l’entreprise Carbone 4, intitulé « Faire sa part », qui mesure les effets des changements de comportements des citoyens sur leur empreinte carbone.

« Faire sa part »

En 2015, l’Accord de Paris vise la neutralité carbone pour les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 et le maintien du réchauffement climatique sous la barre des 2 degrés. Dans ce cadre, le rapport « Faire sa part » de l’entreprise Carbone 4 nous informe sur l’importance des actions individuelles pour permettre l’atteinte de cet objectif. L’empreinte carbone d’un Français moyen tournait autour des 10 tonnes de CO2 en 2017 et devrait passer à 2 tonnes d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de Paris, ce qui représente une diminution de 80% des émissions.

Dès lors, quelle peut être la part des actions individuelles dans l’atteinte de cet objectif ? Pour cela, le rapport a établi une douzaine d’actions à échelle individuelle qui ne nécessitent aucun investissement de la part des citoyens. Ainsi, si tu réalises ces actions de manière conjointe et systématique sur toute l’année, tu pourrais enregistrer une baisse de ton empreinte carbone de l’ordre de 25%, ce qui équivaut à 2,8 tonnes de CO2. Les experts nuancent tout de même en précisant que même si l’on incitait l’ensemble de la population à agir, il est peu probable que tous les leviers soient activés. Par conséquent, les changements de comportements individuels ne pourraient probablement contribuer qu’à une réduction de l’empreinte carbone moyenne d’environ 5% à 10%.

Recommandations

Si toi aussi tu souhaites faire ta part, tu peux te fier à la liste des éco-gestes établie par les experts du rapport. Ceux-ci sont une combinaison de gestes simples (comme utiliser des ampoules LED ou baisser la température du thermostat dans le logement) et de changements de comportements plus importants. On retrouve par exemple une alimentation essentiellement végétarienne, se diriger vers des achats d’occasions ou encore revoir ses modes de déplacement.

On peut observer que chacune de ces actions n’ont pas le même impact. L’action la plus significative est l’alimentation végétarienne, suivie des actions liées à la mobilité, aux biens et services et enfin au logement.

« Parmi les actions individuelles à plus fort impact, le passage d’un régime carné à un régime végétarien représente à lui seul une baisse d’environ 10% de l’empreinte carbone totale d’un individu »

Carbone 4

De plus, pour atteindre une posture plus réaliste de diminution de 20% de l’empreinte carbone, il faudrait combiner les gestes individuels sans investissement (-10%) avec certains investissements des ménages (-10%). Dans les investissements, on peut par exemple citer l’achat d’un véhicule bas carbone ou la rénovation thermique de l’habitat.

A l’inverse, une posture « héroïque » en terme de comportements et d’investissements peut induire une baisse de 45% de l’empreinte carbone comme observé dans le tableau suivant.

Tu peux ainsi constater qu’avec les éco-gestes et les investissements, tu détiens tout de même la possibilité de réduire d’un peu plus de moitié ton empreinte carbone personnelle. Sans une posture héroïque, il est vrai que ce chiffre peut plutôt tourner aux alentours des 20%, mais cela reste assez significatif.

Et pour la part restante ?

« Les gestes individuels, bien que nécessaires et non négligeables, ne peuvent permettre à eux seuls d’atteindre la baisse de -80% de l’empreinte carbone personnelle compatible avec l’Accord de Paris »

Carbone 4

Les actions individuelles à elles seules ne seront pas suffisantes. Il est nécessaire d’engager des actions collectives à grande échelle, telles que les investissements dans la transition énergétique, la réglementation et les politiques publiques pour atteindre des objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces actions sont principalement du ressort de l’Etat et des entreprises. Pour ces dernières, il y a parfois un manque d’honnêteté quant à leurs réelles intentions, notamment via l’utilisation de méthodes abusives comme le greenwashing.

Néanmoins, les individus peuvent contribuer à ces actions collectives en exerçant leur pouvoir en tant que consommateurs, électeurs et citoyens engagés, et en faisant pression sur les entreprises et les gouvernements pour qu’ils prennent des mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique. Ainsi, la solution au problème climatique est l’affaire de tous, tant au niveau individuel que collectif.

Pour plus d’informations sur le rapport « Faire sa part » ou sur Carbone 4 et ses différentes actions, rendez-vous sur le site de l’entreprise .