Système d’exclusivité où la vidéo en direct règne en maître, nouveau chouchou des célébrités, jalousie de Facebook. Retour sur le succès de ce nouveau réseau social Clubhouse.
Débuts et particularités de ce réseau social
Lancée en 2020, l’application commence sérieusement à faire parler d’elle et s’ajoute à la longue liste d’applications issues de la Silicon Valley, un de ses fondateurs ayant été ingénieur chez Google. Une telle popularité peut s’expliquer par les deux particularités sur lesquelles se base le réseau social.
Tout d’abord, pour pouvoir s’inscrire il faut y être invité par une personne déjà membre. L’application se base donc sur un système de parrainage. Une fois inscrit, chaque nouveau membre reçoit deux invitations qu’il peut offrir à deux personnes de son choix. Ensuite, la force de réseau social Clubhouse est qu’il repose seulement sur des conversations orales en direct. Impossible donc de partager des photos, vidéos ou messages écrits. De plus, ces conversations et interviews (aussi appelés salons de discussion) peuvent accueillir jusqu’à 5 000 personnes en direct.
L’histoire de Clubhouse commence comme tout autre réseau social avant lui. D’abord limité à un petit groupe de personnes en Californie, Clubhouse ne compte qu’un millier d’utilisateurs avant de tomber dans les mains de célébrités. Parmi celles-ci on retrouve Drake, Tiffany Haddish ou Ashton Kutcher, qui accroissent la notoriété du réseau de l’autre côté de l’Atlantique. Plus récemment, l’application a fait parler d’elle lorsqu’Elon Musk y a donné une interview également diffusée sur YouTube. Désormais, le réseau social fait peu à peu son nid en Europe où il attire les utilisateurs principalement en Allemagne et au Royaume-Uni.
Gage de sa notoriété grandissante, la société a annoncé en janvier qu’elle travaillait sur une version Android de l’application qui est pour l’instant uniquement disponible sur iPhone.
À peine un an et déjà ses démons
Toutefois, certains utilisateurs commencent déjà à goûter au revers de la médaille. Impossible d’échapper au syndrome FOMO (« fear of missing out », cette peur panique de rater quelque chose), qui est commun à d’autres réseaux sociaux. De même, il est impossible d’éviter la présence de vidéos relayant des propos misogynes et racistes en raison du manque de modération. Enfin, en raison de son système d’exclusivité, des invitations sont parfois revendues à des sommes exagérées sur eBay, Reddit ou encore Craigslist.
Dans le viseur de Facebook et de la Chine
En janvier 2021, le réseau social Clubhouse est valorisé à 1 milliard de dollars et compte près de 2 millions d’utilisateurs. Facebook sent alors la poule aux œufs d’or et serait actuellement en train de développer une application concurrente selon le New York Times.
La Chine, quant à elle, a interdit l’application sur son territoire à compter de février puisque des discussions sur Hong Kong, Taïwan et les Ouïghours commençaient à y faire florès.
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