Les aventures de Tintin, Spirou et Fantasio, Gaston Lagaffe ou encore Martine. Tu connais très certainement ces titres de bandes dessinées très célèbres. Mais pourrais-tu citer les illustrateurs qui ont donné vie à ces personnages de notre enfance ?
S’il n’est plus nécessaire de présenter Hergé, peut-être qu’André Franquin ou Marcel Marier te sont plus inconnus. Et pourtant, ces trois illustrateurs font bel et bien partie des artistes du neuvième art et ont créé quelques-unes des bandes dessinées les plus incontournables dans le paysage artistique belge.
Mais même si illustration rime avec communication, tu te demandes peut-être quel est réellement le lien entre les deux disciplines. La réponse est toute simple ! Dans les deux cas, il y a la transmission d’un message. L’avantage de l’illustration, cependant, est qu’elle permet de transmettre ce message à travers des images haut en couleur ou des caricatures amusantes.
Si, toi aussi, tu possèdes un talent artistique et que tu souhaites devenir le prochain illustrateur belge qui changera l’histoire, alors le métier d’illustrateur est fait pour toi !
Qu’est-ce que le métier d’illustrateur ?
Travailler en tant qu’illustrateur, c’est réaliser, en quelques traits de crayon et plusieurs heures de travail, des illustrations qui se retrouveront par la suite sur la couverture de livre ou qui accompagneront un paragraphe de roman ou un article de journal. La maîtrise des outils traditionnels est donc indispensable, mais pas seulement ! Aujourd’hui, grâce à la technologie, l’illustrateur est aussi amené à utiliser les outils numériques pour réaliser des illustrations qui seront utilisées pour des affiches publicitaires ou encore des emballages de produits.
Quelles compétences doit avoir un illustrateur ?
Le métier d’illustrateur parait certainement très amusant, mais il requiert beaucoup de rigueur et surtout beaucoup de créativité et d’imagination. L’imagination est une qualité essentielle dans ce domaine, car elle permet à l’artiste de créer du contenu toujours plus innovant et lui permet ainsi de se démarquer de ses concurrents.
L’objectif principal sera de trouver ton propre style pour pouvoir produire un contenu original qui se démarquera suffisamment des autres pour ainsi obtenir la reconnaissance tant recherchée.
Trouver ton style ne sera cependant pas une chose facile. Pour y arriver, il faudra te montrer curieux, t’ouvrir au monde et surtout ne pas hésiter à traduire ce que tu vois et ce que tu ressens sur papier. Au début, tes créations te paraîtront peut-être un peu maladroites, mais si tu persévères, avec le temps et beaucoup de patience, tu trouveras très vite un sens à ce que tu feras et cela te donnera la motivation d’avancer dans ton domaine de prédilection !
Un travail individuel ou collectif ?
Du temps de Marcel Marier et André Franquin, l’illustrateur travaillait principalement en solitaire. S’il est possible de travailler dans une entreprise sous la fonction de directeur artistique, la solitude reste privilégiée pour l’illustrateur qui préfère s’installer à son propre compte et exercer sa passion en freelance.
Le plus gros défi sera de se créer soi-même un portefeuille de clients suffisamment important et fiable afin de percevoir un revenu régulier. En effet, le salaire de l’illustrateur dépend uniquement du nombre de commandes qu’il reçoit. La concurrence est rude et que la demande est rarement supérieure à l’offre. C’est pour cette raison que proposer une réelle valeur ajoutée à son travail sera l’unique moyen pour un bon illustrateur de se démarquer et attirer les clients les plus intéressés.
Pour contrer l’incertitude, certains illustrateurs préfèrent tout de même travailler pour un employeur fixe. Même si cela permet moins de liberté et nécessite de rendre régulièrement des comptes aux supérieurs hiérarchiques, qui seront le plus souvent des éditeurs, des auteurs ou encore des rédacteurs en chef de magazines, la sécurité salariale représente un avantage non-négligeable pour un artiste, surtout en début de carrière.
En outre, rien ne t’empêche de te mettre à ton propre compte après quelques années, lorsque tu auras acquis suffisamment d’expérience et que tu sentiras prêt à proposer du contenu à côté duquel personne ne voudra passer.
De la technologie dans le milieu du dessin ?
Comme énoncé plus haut, l’évolution de la technologie a ébranlé le domaine de l’illustration. Les illustrateurs ont maintenant accès à de nombreux programmes informatiques qui leur permettent de réaliser des créations sans utiliser un crayon. Parmi les outils de conception graphique les plus connus, on compte Illustrator ou Photoshop, deux outils de la suite Adobe dont la maîtrise est très souvent appréciée dans le monde du travail.
L’illustrateur du futur doit posséder des connaissances en informatique et doit pouvoir maîtriser les logiciels de conception graphique. L’illustration manuelle faisant appel aux outils traditionnels tels que les fusains, les crayons, la peinture ou encore l’encre de Chine devient minoritaire, et ce, même si beaucoup d’illustrateurs continuent à privilégier le coup de crayon au clic de l’ordinateur.
Quelles formations en Belgique ?
Si tu t’intéresses au métier d’illustrateur, c’est que tu as très certainement la fibre artistique qui te prédispose à réaliser de belles choses. Cependant, même les plus grands sont parfois passés sur les bancs de l’école. En Fédération Wallonie-Bruxelles, il existe 16 écoles supérieures dispensant des cours d’art. Cependant, seules quatre écoles supérieures artistiques offrent une formation de type long pour se spécialiser dans la branche de l’illustration en Belgique : ·
L’Académie des Beaux-Arts de la ville de Bruxelles ·
L’Ecole de Recherche graphique de Bruxelles ·
L’Académie des Beaux-Arts de la ville de Liège ·
L’Académie des Beaux-Arts de la ville de Tournai
Ces quatre écoles supérieures proposent donc aux étudiants un cursus long qui se fera en deux étapes. La première étape sera le bachelier de transition, à réaliser en trois ans. Et la deuxième sera un master à réaliser en un ou deux ans. Toutefois, il est important de garder à l’esprit que pour être admis dans une de ces écoles, il faut passer un examen d’entrée. L’épreuve d’admission consiste en général à réaliser une œuvre artistique afin de tester les habilités et les affinités de chaque candidat qui se présente à l’examen.
Alors, convaincu ?
Si tu hésites encore à suivre une formation dans le domaine de l’illustration, n’oublie pas que, à l’exception d’Hergé qui a été autodidacte durant toute sa carrière, même les plus grands illustrateurs belges ont fait des études dans le milieu des arts.
Maitena Vannetelbosch
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