Dans notre ère d’hyperconnectivité, les Community Managers sont des acteurs clés de la gestion des plateformes en ligne pour les entreprises. Cette immersion constante dans le monde numérique peut avoir un impact négatif sur leur bien-être. Souvent pris dans un tourbillon de tâches, ces professionnels doivent être constamment disponibles en ligne, menant à une surcharge mentale qui diminue leur efficacité à long terme. Quels sont les dangers, risques et moyens de remédier à l’hyperconnexion pour les Community Managers ? Nous y répondons dans cet article !
L’hyperconnectivité sur les Community Managers
Le Community Management, cette profession émergente, prend de plus en plus d’importance à mesure que les technologies numériques évoluent. Son objectif ? Tisser un lien solide entre une organisation et son public à travers les plateformes de réseaux sociaux, tout en cultivant et en animant une communauté fidèle autour d’une marque, d’une entreprise, d’une personnalité ou même d’un sujet spécifique.
Pour les passionnés des médias sociaux, ce métier semble être un véritable paradis. Poster du contenu et interagir avec les commentaires, quel plaisir, n’est-ce pas ? Cependant, malgré ses aspects attrayants, le Community Management ne fait pas l’unanimité et suscite quelques critiques, principalement en raison de l’hyperconnexion digitale qui lui est associée.Une enquête réalisée en ligne auprès de 291 Community Managers français révèle que l’hyperconnexion est la principale cause de « stress numérique » chez ces professionnels. Mais quels en sont les motifs ? Parmi eux, on compte les multiples e-mails, notifications et interruptions incessantes sur leurs outils de travail. Tous ces éléments amplifient ce qu’on appelle le “stress numérique”.
L’hyperconnectivité, c’est quoi exactement ?
L’hyperconnectivité, phénomène contemporain omniprésent, présente plusieurs aspects essentiels :
- Elle est rendue possible grâce à la disponibilité généralisée du haut débit et à la prolifération des appareils mobiles, offrant une connexion continue à tous les aspects de la vie, qu’ils soient personnels ou professionnels.
- Elle est également accessible via une multitude d’appareils mobiles et d’ordinateurs personnels, offrant un accès continu à une variété d’informations, stratégiques ou triviales, à tout moment et en tout lieu.
- Elle offre une abondance d’informations provenant de diverses sources telles que les sites web, les moteurs de recherche et les médias sociaux, garantissant une consommation quasi-illimitée de contenus.
- Son caractère interactif lui permet de se distinguer permettant à chacun de s’exprimer et de partager ses idées à l’échelle mondiale, favorisant ainsi un échange continu d’opinions et d’informations.
- L’hyperconnectivité ne se limite pas aux échanges entre personnes, mais englobe également les interactions entre individus et machines, ainsi qu’entre machines elles-mêmes en totale autonomie. Cela favorise le développement de l’Internet des objets.
- Ce phénomène se caractérise par sa capacité à enregistrer quasiment en permanence, grâce aux services d’enregistrement, aux capacités de stockage quasi-illimitées, à la miniaturisation des appareils, aux systèmes de géolocalisation, aux capteurs et autres technologies.
- Cette tendance est également renforcée par la volonté des individus de documenter leurs activités. Ainsi, bon nombre des activités et des communications quotidiennes deviennent une partie intégrante de l’archive de l’humanité, et cela offre un enregistrement semi-permanent de notre ère hyperconnectée
Une frontière perméable entre le travail et la vie privée
Dans de nombreuses professions, l’équilibre fragile entre travail et vie personnelle se rompt de plus en plus. Les avancées technologiques, notamment l’omniprésence des smartphones, contribuent grandement à l’équilibre fragile rendant toute personne constamment joignable et connectée. Cette hyperconnectivité, même si elle offre des avantages pour les professionnels comme les Community Managers, comporte également son lot de risques.
L’avantage est que l’hyperconnectivité garantit un accès continu aux plateformes et aux communautés en ligne. Pour un Community Manager, cela signifie être constamment en contact avec les médias sociaux et les communautés qu’il anime. Cela permet une réactivité accrue face aux commentaires et aux tendances émergentes, mais cette accessibilité permanente peut se transformer en fardeau. Un flot incessant de messages et de notifications peuvent rendre compliqués la gestion du temps et la priorisation des tâches.
Le désavantage est cette pression constante pouvant entraîner un épuisement professionnel dans la profession. En effet, la nécessité d’être toujours disponible peut mettre à rude épreuve la santé mentale des Community Managers, accentuant le risque de burn-out. Une étude menée par Nadia Hassani a révélé que 61,5% des Community Managers souffrent d’hyperconnexion.
Au-delà de l’aspect mental, l’hyperconnectivité peut également susciter une dépendance aux médias sociaux. L’addiction aux réseaux sociaux détourne l’attention des aspects essentiels de la vie professionnelle et personnelle. Ainsi, bien que bénéfique à bien des égards, l’hyperconnectivité présente également des défis considérables pour les Community Managers, les obligeant à naviguer avec précaution dans ce monde numérique sans cesse en mouvement.
La caricature des “digital addicts”
Les « digital addicts », ou “accros du numérique” sont des utilisateurs compulsifs et excessifs de la technologie, passant du smartphone, aux tablettes, aux ordinateurs et aux réseaux sociaux. Ils ressentent un besoin incontrôlable de vérifier constamment leurs appareils, de passer des heures en ligne et de s’engager intensément dans les activités numériques. Cette habitude peut impacter négativement leur vie professionnelle, sociale et personnelle.
Rappelons que l’hyperconnectivité est étroitement liée au rôle du Community Manager, puisque ce dernier est chargé de la gestion directe des plateformes numériques et des réseaux sociaux de l’entreprise ou de la marque. Plongé en permanence dans le monde numérique, le Community Manager pourrait involontairement renforcer les comportements addictifs chez ceux déjà enclins à cette dépendance technologique.
Cette hyperconnectivité, amplifiée par les tâches du Community Manager, risque d’encourager des habitudes addictives. Il est donc crucial pour les Community Managers de maintenir un usage équilibré des outils numériques, en instaurant des limites saines et en adoptant des stratégies de gestion du temps. Cela leur permettra de prévenir tout impact néfaste sur leur bien-être personnel et leur performance professionnelle.
Déconnexion volontaire, une nécessité pour préserver leur bien-être
Immergés en permanence dans le monde numérique, les Community Managers sont de plus en plus nombreux à adopter la “déconnexion volontaire”. L’objectif ? Se détacher des technologies de l’information et de la communication (TIC), y compris des réseaux sociaux pour retrouver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
L’enquête menée par Nadia Hassani révèle que 60% des 291 Community Managers interrogés ont déjà pratiqué la déconnexion volontaire. Ils reconnaissent en effet l’importance de s’accorder des pauses numériques pour préserver leur santé mentale et leur bien-être.
Pour se déconnecter, les Community Manager adoptent différentes stratégies dans leur quotidien :
- Définir des plages horaires spécifiques sans TIC, comme les soirées, les week-ends, les vacances ou les trajets en transport en commun.
- Activer le mode “ne pas déranger” sur leurs appareils.
- Supprimer les réseaux sociaux de leur téléphone personnel.
- Déléguer la gestion des réseaux sociaux à un autre membre de l’équipe.
De plus en plus, les entreprises prennent conscience des effets néfastes de l’hyperconnectivité sur la santé mentale et le bien-être de leurs employés, y compris les Community Managers. Cette prise de conscience conduit à promouvoir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Les entreprises encouragent donc la déconnexion volontaire, parfois de manière obligatoire, pour prévenir l’épuisement professionnel et améliorer la qualité de vie de leurs Community Managers.
Même si toutes les entreprises ne sont pas encore sensibilisées à ce sujet, la tendance est à la reconnaissance de l’importance de la déconnexion pour la santé et le bien-être des Community Managers. En favorisant une déconnexion régulière, les entreprises peuvent améliorer leur performance globale mais aussi s’inscrire dans une démarche durable et responsable. Il s’agit d’un véritable double enjeu, humain et économique, qui n’est plus ignoré aujourd’hui.
Être Community Manager, c’est passionnant ! Mais ce n’est pas un métier sans risques… L’hyperconnectivité permanente peut générer un stress numérique important, voire mener la personne à des risques de burn-out. Si les opportunités de la profession sont nombreuses, il est crucial pour les entreprises de reconnaître ces défis et de trouver un équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. La déconnexion régulière est une véritable issue de secours pour préserver la santé mentale et physique de leurs Community Managers. En effet, il est bien connu que des employés reposés et équilibrés sont plus performants, créatifs et engagés dans leur travail. En prenant en compte les défis liés à l’hyperconnexion, les entreprises peuvent non seulement préserver la santé et le bien-être des Community Managers, mais également favoriser une meilleure productivité et satisfaction au travail à long terme. Et ça c’est essentiel !
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