La communication non violente : comment l’appliquer ?

par | Mar 3, 2023

La communication non violente dite également CNV est un concept peu connu mais intéressant à introduire dans nos relations au quotidien. Ce concept peut être adapté tant dans la sphère privée que professionnelle. Nous allons, dans cet article, vous exposer la manière dont on peut intégrer la CNV dans nos relation, ses composantes, son utilité et quelques conseils pour pouvoir l’appliquer.

Qu’est-ce que la communication non violente ?

La communication non violente est un processus de communication qui a été créé dans les années 60 par le psychologue Marshall Rosenberg. La CNV nous engage a reconsidérer la façon dont nous nous exprimons et dont nous entendons l’autre.

Elle se fonde sur différents principes tels que l’authenticité, la bienveillance et la responsabilisation qui vont permettre de guider nos comportements. La CNV va permettre de faciliter nos interactions et donc de limiter les conflits dans la sphère professionnelle et privée. 

Le but est également de mieux comprendre ses besoins profonds afin d’obtenir ce que l’on souhaite. La communication non violente n’est pas une langue mais un processus, on souhaite que la personne avec laquelle on communique comprenne la chose et l’accepte. 

Source : https://osmosebox.com/blog/la-communication-nonviolente-cest-quoi/

En quoi consiste la boucle OSBD ?

OSBD est l’acronyme de Obervation – Sentiments – Besoin – Demande. Ces indicateurs vont désigner des étapes à suivre dans un ordre précis lorsque l’on souhaite favoriser le dialogue entre l’émetteur et le destinataire du message. 

  • Observation : on va observer et penser
  • Sentiment : on doit exprimer son sentiment, pouvoir dire quelle émotion on vit
  • Besoin : il faut identifier son besoin, le reconnaître
  • Demande (action) : on va émettre une demande, il faut qu’elle soit réalisable, concrète, elle doit se faire ici et maintenant 

Quelles sont les composantes de la CNV ?

1ère composante :

La première composante consiste à bien séparer l’observation de l’évaluation.

Si nous mélangeons les deux, notre interlocuteur risque d’entendre une critique et de résister à ce que nous disons. Par exemple, il est préférable de dire : « En vingt matchs, je n’ai pas vu Jacques marquer un seul but » plutôt que « Jacques est un mauvais footballeur ». 

2ème composante :

La deuxième composante de la CNV consiste à exprimer pleinement nos sentiments. 

Si on développe un vocabulaire affectif qui nous permet de décrire clairement et précisément nos émotions, alors nous pourrons établir plus facilement un lien avec les autres. 

Il faut également faire une distinction entre sentiments et pensées. Pour se mettre sur la piste des sentiments réels, on peut se poser les questions : « Qu’est-ce que j’éprouve ? » ou « Qu’est-ce qu’il ressent dans cette situation ? ». Par exemple, avec la phrase « Je me sens insignifiant pour mes collègues », j’interprète la façon dont les autres me jugent, plus que je n’exprime un sentiment. Il faudrait plutôt formuler le sentiment en disant : « Je me sens triste » ou « Je suis découragé ». 

3ème composante :

La troisième composante consiste à identifier l’origine de nos sentiments. 

Le processus de la communication non violente va nous aider à comprendre que les paroles et les actes d’autrui peuvent être des facteurs déclenchants mais jamais la cause de nos sentiments. Il existe quatre façons d’accueillir un message négatif : 

1) Se sentir fautif

Si une personne nous dit : « Tu es l’individu le plus égoïste que j’aie jamais connu ! » et en choisissant de se sentir visé, nous pourrions nous dire : « J’aurais dû être plus sensible ». Dans ce cas , on accepte le jugement de l’autre et on l’accable de reproches. Cette option va donc nous faire baisser dans notre propre estime et favoriser des sentiments de culpabilité.

2) Rejeter la faute sur l’autre

Si une personne nous dit : « Tu es l’individu le plus égoïste que j’aie jamais connu ! » nous répondrons par exemple : « Tu n’as pas le droit de dire ça ! Je suis toujours à l’écoute de tes besoins. C’est toi qui est égoïste ». Avec cette option, on risque d’éprouver de la colère.

3) Percevoir nos sentiments et besoins

Si une personne nous dit : « Tu es l’individu le plus égoïste que j’aie jamais connu ! » nous répondrons par exemple : « Lorsque je t’entends dire que je suis l’individu le plus égoïste que tu aies jamais connu, je me sens blessé, parce je j’ai besoin que les efforts que je fais pour prendre en compte tes préférences soient reconnus ». En répondant de cette manière, on prend conscience du fait que notre sentiment provient d’un besoin de reconnaissance. 

4) Chercher à percevoir les sentiments et besoins de l’autre

Si une personne nous dit : « Tu es l’individu le plus égoïste que j’aie jamais connu ! » nous répondrons par exemple par une question : « Te sens-tu blessé parce que tu aurais besoin que tes préférences soient mieux prises en compte ? ».

En choisissant cette option, on accepte la responsabilité des sentiments que nous éprouvons et on ne rejette pas la faute sur l’autre. 

4ème composante :

La quatrième composante attire notre attention sur celui qui enrichit notre vie et celle des autres et nous invite à formuler des demandes claires. 

On doit éviter des formulations imprécises ou abstraites, on doit plutôt opter pour un langage d’action  positif. 

Par exemple, une femme ne supporte plus de voir son mari passer autant de temps au bureau, elle lui a fait part de son ressenti.

Elle lui a demandé de passer moins de temps au bureau et trois semaines plus tard il lui dit qu’il s’est inscrit à un tournoi de golf. Elle a donc réussi à lui dire ce qu’elle ne voulait pas mais elle n’a pas réussi à lui demander ce qu’elle voulait. Elle aurait dû lui dire : « Je voudrais que tu passes au moins une soirée par semaine à la maison avec les enfants et avec moi ».


La notion de feed-back est également très importante dans la communication non violente, pour plus de précisions sur cette notion nous vous proposons la lecture de cet article.

A vous de jouer !

Vous pouvez maintenant, grâce à cet article, appliquer le processus de la communication non violente au sein de vos relations professionnelles ou privées. 

Si vous souhaitez plus d’informations détaillées, nous vous conseillons la lecture du livre suivant : « Les mots sont des fenêtres ou bien des murs ». Intuitif, facile à lire, la communication non violente n’aura plus de secrets pour vous !  

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