DALL-E 2, un pas de plus pour l’Intelligence Artificielle

par | Mar 29, 2023

Les inventions technologiques ne cessent d’évoluer vers toujours plus de précision et d’ambition. Depuis plusieurs années, c’est le domaine de l’intelligence artificielle qui repousse les frontières de l’innovation. Elle a déjà démontré son utilité dans de nombreux secteurs scientifiques, mais qu’en est-il du secteur culturel ?

L’Intelligence Artificielle

En 1955, John McCarthy crée le terme d’intelligence artificielle suite aux recherches d’Alan Turing. Celui-ci s’était demandé si une machine pouvait penser, des questionnements qui l’ont ensuite amené à développer les prémices des ordinateurs d’aujourd’hui. (Peut-être que le film Imitation Game vous dit quelque-chose). Plus tard, ses trouvailles vont mener les chercheurs vers des notions de machine learning et ensuite de deep learning.

L’IA en quelques termes c’est :

  • Le machine learning
  • Le deep learning
  • Big data
  • Cybernéthique

Le machine learning consiste à analyser des données brutes, tandis que le deep learning est une sorte de réseau neuronale qui va permettre à la machine de penser par elle-même. Le big data est une immense quantité de données qui ont permis l’apprentissage automatique (ou machine learning) et la cybernéthique est l’étude de ces flux de données.

L’intelligence artificielle c’est donc la capacité d’une machine à apprendre via des algorithmes à imiter les comportements d’un cerveau humain. Elle englobe tout un tas de domaines comme les mathématiques, les sciences cognitives, et plus encore.

Les enjeux de la création de systèmes comme celui-ci sont nombreux. Certains y voient le développement de machines facilitant la vie, pouvant inventer des remèdes, résoudre des problèmes impossibles pour un cerveau humain. D’autres y voient une menace pour l’humanité, des robots capables de prendre le dessus sur nous. Les spéculations sur cette technologie vont de bon train malgré que son développement en soi encore aux balbutiements.

Mais, contrairement à ce que nous pensons, l’intelligence artificielle ne sert pas uniquement aux domaines médicaux ou scientifiques, il fait également son entrée dans les secteurs artistiques et culturels.

Depuis janvier 2021, l’entreprise Open AI a mis au point la technologie d’intelligence artificielle Dall-e 2. C’est un outil d’intelligence artificielle qui va permettre de générer une ou plusieurs images seulement en rentrant quelques mots dans son moteur de recherche.

Intelligence artificielle
Unsplash

DALL-E 2, comment ça fonctionne ?

Dall-e est donc un système d’intelligence artificielle qui permet de créer une image à partir de mots. En d’autres termes, vous entrez dans le serveur les adjectifs qui décrivent l’image que vous avez en tête le plus précisément possible et Dall-e fait le reste.

Évidemment, au plus la demande va être précise et les mots soigneusement choisis, au plus l’image correspondra à vos attentes, le logiciel demande donc une bonne pratique de la langue française. Dans l’idéal, il faut rentrer le style qu’on recherche, le type de luminosité ou encore un auteur de référence.

Le générateur développe à chaque fois une nouvelle image, même si vous mettez toujours les mêmes mots. Il vous suffit de cliquer sur la touche enter pour relancer la recherche jusqu’à ce que l’image générée soit celle que vous espériez, si le résultat n’est pas ce que vous attendez, il est conseillé d’utiliser des générateurs de phrases afin d’utiliser les bons mots pour votre recherche.

Une telle invention permet aux graphistes et autres travailleurs du monde de l’image d’obtenir des résultats beaucoup plus rapidement.

Le site est payant mais vous pouvez bénéficier de 10 crédits pour tester le système. La première médiatisation de Dall-e dans le secteur culturel a été la couverture du Cosmopolitan en juin 2022. L’équipe créative du magazine avait simplement entré les mots « a wide angle shot from below of a female astronaut with an athletic feminine body walking with swagger towards camera on mars in an infinite universe, synthwave digital art ». Une phrase précise qui donne une couverture unique suivie du commentaire « and it took only 20 seconds to make » « et cela a pris seulement 20 secondes à faire ».

https://www.cosmopolitan.com/lifestyle/a40314356/dall-e-2-artificial-intelligence-cover/

Fossbytes

Quelques failles

Les générateurs d’images ne sont pas encore des systèmes infaillibles, pour Dall-e 2 comme pour d’autres marques, la création de visages ou de mains restent une difficulté.

Il est d’ailleurs intéressant de noter que les créateurs de l’applications déconseillent eux-mêmes de demander à Dall-e de générer des anthropomorphes car la technologie n’est pas au point. De plus, imaginez un peu que par un curieux hasard, le logiciel sorte votre copie conforme ?

Cependant, les différentes entreprises qui développent ce genre de technologies promettent une amélioration, de quoi laisser un peu de suspens dans la course vers toujours plus de performances.

Un trou juridique

En ce qui concerne la propriété intellectuelle, l’utilisation d’un générateur d’images tel que Dall-e 2 ou encore d’autres systèmes ayant la même fonction soulèvent des questions d’éthiques. En effet, le générateur puise ses ressources à travers la toile et ce sans se soucier des droits d’auteurs. Dans une image générer, on peut retrouver l’arbre d’un auteur X mixé à une maison d’un auteur Y, assemblées, elles donnent une toute nouvelle œuvre. Cependant une fois créée, l’image devient l’œuvre de son commanditaire, malgré que l’arbre vienne de X et la maison de Y, le fait qu’une nouvelle image soit générée fait du demandeur l’unique auteur de toutes ces images mélangées.

DALL-E
DALL-E 2

Et sur qui remettre la faute ? L’utilisateur de Dall-e ? Les créateurs de la technologie ? Cela pose problème pour des petits artistes non reconnus qui voient leur travail volé. De plus, il n’existe aucune juridiction permettant de défendre ces derniers.

Bien que le système attire quelques bloggeurs et équipes marketings, il met à mal toute une catégorie d’artistes qui n’ont pas encore eu accès à une renommée, un générateur d’images comme Dall-e peut produire 1000 œuvres en une journée quand un artiste n’en produit pas une, comme prouvé avec l’exemple du magazine Cosmopolitan. Une phrase peut aboutir à toute une série d’images.

Doit-on y voir la fin de métiers dans le secteur culturel ? Les graphistes et autres artistes ont-ils toujours un avenir ? Des questions laissées en suspens, mais jusqu’à quand ?

Si vous êtes désireux d’en connaître un peu plus sur l’Intelligence Artificielle, rendez-vous sur http://decodagecom.be/chatgpt-et-dall-e-des-outils-revolutionnaires/

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *