Tu aimes les langues ? Ta mémoire ne te joue jamais de tours et tu as des facilités pour t’exprimer oralement ? La spontanéité fait partie intégrante de tes qualités et tu as d’excellentes capacités d’adaptation ainsi qu’une bonne résistance au stress ? Alors, il se pourrait que le métier d’interprète soit fait pour toi et que cet article t’intéresse !
L’interprète n’est pas un traducteur !
Il y a quelques semaines, nous décodions pour toi le métier de traducteur. Certaines personnes tendent parfois à confondre ces deux métiers ou à penser qu’il s’agit de faire la même chose. Détrompe-toi ! Il s’agit bel et bien de deux métiers complètement différents.
Contrairement au traducteur qui exerce plutôt un métier de communication écrite, l’interprète quant à lui, sera un professionnel de la communication orale. L’interprète est une personne appelée à suivre une intervention orale dans une langue étrangère et à en reproduire l’essentiel dans sa langue maternelle. L’idée principale d’une interprétation est, en fonction du public, de restituer le plus fidèlement possible les propos, l’idée générale et les sous-entendus exprimés par l’orateur.
L’interprète restitue donc un discours d’une technicité souvent élevée avec toutes ses nuances. Il travaille en simultané, lors de grandes conférences internationales, casque sur les oreilles dans une cabine avec un collègue qui le relaie toutes les 30 minutes, car l’exercice demande énormément de concentration.
Les différents types d’interprétation
Comme l’explique le site internet des métiers du SIEP (Service d’Information sur les Études et les Professions), il existe 3 types d’interprétations :
- Il y a premièrement l’interprétation consécutive lors de laquelle l’interprète intervient immédiatement après le discours de l’orateur. Pendant que son orateur parle, il prend des notes. Ensuite, il restitue le message directement à son public.
- Ensuite, lors d’une interprétation simultanée, l’interprète parle en même temps que l’orateur. Il travaille alors en cabine. Les auditeurs dans la salle reçoivent le message dans leurs écouteurs. Il s’agit d’une forme de traduction très complexe étant donné qu’écouter et parler en même temps exigent une concentration intense. Souvent, différents interprètes se relaient toutes les demi-heures pour assurer la qualité de la restitution des messages.
- Et pour terminer, l’interprétation de liaison ou le chuchotage est une technique pour laquelle l’interprète, qui est assis à proximité des intervenants, traduit de très courtes séquences ou chuchote l’interprétation à l’oreille de ses auditeurs.
Les compétences requises pour exercer ce métier
Avant chaque interprétation, l’interprète doit prendre le temps d’acquérir et de maîtriser le vocabulaire technique relatant du ou des thèmes abordés dans l’intervention de l’orateur. Tu t’en douteras, restituer un message sur la politique belge sans connaître au préalable le fonctionnement de cette dernière sera un exercice quelque peu difficile.
Pour être un bon interprète, il est donc nécessaire de/d’ :
- Maîtriser parfaitement sa langue maternelle et au moins deux langues étrangères.
- Se spécialiser dans un domaine précis, être capable de se renouveler et de s’adapter en permanence (termes nouveaux, évolution culturelle, politique et économique, avancées technologiques), avoir une curiosité intellectuelle et une grande ouverture d’esprit ;
- Posséder une facilité et vivacité d’expression, de communication et une grande rigueur linguistique.
- Être résistant au stress et parvenir à garder son calme dans des situations d’urgence.
- Avoir une grande capacité de concentration et un sens de l’écoute aigu ;
- Avoir un esprit de synthèse, être rigoureux et précis.
Tu trouveras encore plus d’informations sur le métier de traducteur, les qualités à avoir et les compétences à maîtriser ici.
L’interprète et son parcours académique
Pour espérer devenir interprète, il te faudra suivre une formation de type long. En d’autres mots, il s’agira de suivre un parcours universitaire de 5 ans lors duquel tu réaliseras un bachelier de 3 ans ainsi qu’un master de 2 ans. Le parcours le plus classique pour obtenir un diplôme en interprétation s’organisera comme suit. Tout d’abord, tu pourras commencer ta formation par un bachelier en traduction et interprétation.
Ces trois premières années d’études te permettront d’acquérir des compétences orales et écrites dans les deux langues choisies pour ta combinaison linguistique ainsi qu’un bagage solide dans une multitude de cours généraux tels que : le droit, l’économie, l’histoire, les sciences, la philosophie et les théories de la traduction. De plus, tu perfectionneras tes connaissances sur la maîtrise de la langue française. N’hésite pas à aller jeter un coup d’œil à l’article que nous avons déjà écrit sur le métier de traducteur pour en apprendre davantage sur ce bachelier et ce métier. L’article se trouve juste ici !
Le bachelier te permettra donc d’obtenir une première approche sur la traduction et l’interprétation. Tu pourras choisir ensuite de te spécialiser dans l’un de ces deux domaines. Pendant ton master, tu rentreras dans le vif du sujet. En ce qui concerne le master en interprétation, il te permettra de suivre des séances de cours intensifs en interprétation consécutive, d’interprétation simultanée. Mais tu apprendras également des techniques d’interprétation de liaison.
Le mot de la fin
Alors, intéréssé.e ? N’hésite pas à te rendre sur les sites internet de l’Université Libre de Bruxelles, de l’Université Saint-Louis, de l’Université de Mons ou encore de l’Université de Liège et à jeter un œil à leurs programmes de bachelier en traduction et interprétation.
Tu souhaites t’orienter vers un autre métier de la communication ? Alors, surfe sur notre site web et parcours les autres articles que nous avons écrits spécialement pour toi dans le but de t’aider à trouver ta destinée ! Tu trouveras tous nos articles en cliquant ici. Tu souhaites nous poser une question ? Rends-toi sans hésiter dans l’espace commentaires et laisse-nous ta requête. Nous nous ferons un plaisir de te répondre.
Bonne continuation dans la recherche de ton métier de rêve !
Article rédigé par Mathilde Poncelet
Mis à jour par Laura van Steen le 21 mars 2022
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