Contraction de « coopération » et « compétition », la coopétition a été popularisé en 1996 par deux auteurs américains, Barry Nalebuff et Adam Brandenburger. Leur ouvrage, La Co-opétition : Une révolution dans la manière de jouer concurrence et coopération, démontre qu’il est préférable et plus rentable pour des concurrents de travailler ensemble plutôt que d’entrer en conflit.
Un concept qui veut réinventer les modèles, et rendre les entreprises plus responsables et durables
Ce concept a vu le jour dans les années 90. Il est très vite, adopté par les grandes entreprises. La coopétition n’a pas seulement pour objectif d’augmenter l’efficience ou la rentabilité de ceux qui s’associent. Il s’agit d’une mécanique qui peut aussi améliorer la prise en compte des enjeux de développement durable.
Concrètement, ça donne quoi ?
Les entreprises sont aujourd’hui nombreuses à adopter des stratégies de coopétition. En 2004, Sony et Samsung ont créé une co-entreprise pour développer ensemble la technologie LCD. La technologie développée, est intégrée dans les lignes de produits respectives des deux partenaires. Sony et Samsung continuent ainsi de se concurrencer sur le marché avec des produits basés sur la même technologie. Aussi, En 2005, IBM et Oracle ont établi un partenariat pour proposer une offre destinée aux PME. En 2007, Apple et Amazon ont développé une application Kindle pour iPad pour rendre accessibles les e-books d’Amazon au plus grand nombre. En 2013, Ford et Toyota ont conçu conjointement un véhicule hybride.
S’unir ou périr face à l’urgence environnementale
Face aux immenses défis posés par l’urgence environnementale, de plus en plus d’entreprises parfois concurrentes se mettent à coopérer. Mise en commun de savoir-faire, investissements conjoints, lancement de campagnes de communication, partage de procédés industriels… Les formes de coopétition restent variées. Mais entre gain d’efficience et réduction des coûts, c’est surtout par la mise en œuvre de solutions innovantes et vertueuses pour l’environnement, que cette approche trouve tout son sens.
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