Coups de feu, tir de baïonnettes ou encore explosion de bombes. Tels sont les bruits caractéristiques de l’univers de travail d’un correspondant de guerre. En effet, le bureau d’un reporter de guerre se trouve dans les zones de combat d’un conflit armé, entre deux camps distincts. Il ne faut donc pas avoir froid aux yeux pour devenir un correspondant de guerre.
Tu te sens intrépide? Tu souhaites partir en mission à l’étranger pour couvrir des événements conflictuels entre deux forces armées? Le métier de journaliste de guerre est fait pour toi !
Aujourd’hui, Décodage Com te propose un rapport complet de ce métier et te présente les différentes formations disponibles en Belgique.
Qu’est-ce que le métier de correspondant de guerre ?
Le travail d’un correspondant de guerre peut s’apparenter à celui de journaliste. En effet, comme tout journaliste, il écrit des articles de presse et réalise des reportages. Cependant, le travail d’un reporter de guerre reste plus difficile et délicat car il a la lourde tâche de relater des faits d’ordre conflictuel dont il est témoin. Il peut s’agir de guerres, de rébellions sanglantes ou encore d’opérations militaires. Le correspondant de guerre est donc essentiellement un journaliste de terrain. Il rapporte au reste du monde les informations qu’il a recueillies de première main en observant et en analysant la situation conflictuelle dans laquelle il se trouve.
Comment travaille le correspondant de guerre ?
Le correspondant de guerre est essentiellement un envoyé spécial d’une chaîne d’information ou d’un journal de presse écrite. Il doit jouer le rôle d’intermédiaire entre le conflit local et le reste du monde car il est présent sur les lieux du conflit. Par la suite, il devra relater les faits dont il est témoin avec précision et de la manière la plus objective possible. Le travail d’un correspondant de guerre consiste donc principalement en un travail de porte-parole car il raconte dans son témoignage tout ce qu’il voit et entend sur les lieux. Le reporter de guerre est la voix qui transmet des nouvelles d’hostilités lointaines ou étrangères au public.
Où travaille le correspondant de guerre ?
Le correspondant de guerre travaille principalement sur le terrain. En effet, il se rend dans les zones de combat où il couvre les évènements. Dans certains cas, le reporter de guerre peut même intégrer une des forces armées présente. Cependant, il sera évidemment placé dans une position plus en retrait pour éviter tout danger potentiel.
Quand travaille le correspondant de guerre ?
Le journaliste de guerre exerce son métier dès qu’un conflit ou une rébellion se déclenche quelque part dans le monde. Dès que les médias apprennent qu’un conflit armé débute, ils envoient leurs correspondants de guerre sur place. Ceux-ci font leur travail en leur fournissant les informations concernant ce conflit qui vient juste d’éclater.
Un métier à risque ?
Le métier de correspondant de guerre n’est pas un métier sans risque. Le journaliste qui est parti en mission sur le front d’un conflit armé met sa vie en danger tous les jours. De plus, il risque également la vie de ses collègues partis avec lui. Sans parler des personnes sur place qui s’occupent de lui durant son séjour. Elles font tout leur possible pour assurer sa sécurité.
Le reporter de guerre s’expose donc à une vie dangereuse. Il ignore en se rendant sur place pour couvrir un conflit armé s’il reviendra ou pas chez lui. Aujourd’hui, le risque est encore plus gros car de nombreux correspondants de guerre ont été pris pour cible par les forces armées et se sont fait tuer. Selon France Culture, depuis 2007, plus de 742 journalistes ont été tués lors de conflits ou de guerres. Ils devaient les couvrir pour leurs journaux ou leurs chaînes de télévision respectives.
Par ailleurs, à part le risque évident de se faire tuer, il existe également le risque de rentrer chez soi blessé ou encore d’être pris en otage par une des deux forces armées présentes sur le sol de combat. En conséquence, le métier de correspondant de guerre est un des métiers les plus dangereux qui existe sur cette planète. Seuls les plus passionnés et les plus intrépides pourront faire ce métier. Peu de journalistes de guerre partiraient en mission en sachant qu’il y a une possibilité de mourir sur place.
Quelles compétences doit avoir un correspondant de guerre ?
Pour réaliser son travail, le correspondant de guerre doit être une personne polyvalente et capable de réagir très vite face au danger. Il se peut qu’il se retrouve dans une situation compliquée voire même dangereuse. Il devra donc faire preuve de courage, avoir une bonne résistance au stress et être très autonome. Il ne peut effectivement compter que sur lui-même. Dans certaines occasions risquées, il devra même se battre pour rester en vie.
Par ailleurs, le reporter de guerre est sans cesse en mouvement. Il se rend dans différents pays à travers le monde et, pour cette raison, il doit maîtriser plusieurs langues étrangères. De plus, le journaliste de guerre devra également faire d’énormes sacrifices. Il sera difficile pour lui d’avoir une vie de famille traditionnelle étant donné qu’il sera souvent en déplacement à l’étranger.
Pour le reste, le correspondant de guerre doit aussi être un bon journaliste. Il doit évidemment savoir informer le public de manière précise et complètement objective. De plus, il sait comment mener une investigation rigoureuse et analyser tout ce qui se trouve à son alentour. Il faut donc que le journaliste de guerre possède une bonne plume pour ainsi traduire ce dont il a été témoin.
Quelles formations ?
Pour devenir un correspondant de guerre, il faut d’abord suivre une formation en communication et journalisme. En Belgique, il existe plusieurs universités francophones qui proposent un cursus en communication journalistique telles que :
- L’Université Libre de Bruxelles te propose un bachelier en information et communication d’une durée de trois ans (https://www.ulb.be/fr/programme/ba-comm). Ensuite, tu as la possibilité de continuer ta formation avec un master en communication de 120 crédits (https://www.ulb.be/fr/programme/ma-come) ou avec un master en journalisme d’une durée de deux ans (https://www.ulb.be/fr/programme/ma-jour).
- L’université catholique de Louvain-la-Neuve t’offre aussi la possibilité de suivre la formation de bachelier en information et communication d’une durée de trois ans (https://uclouvain.be/prog-2020-COMU1BA). Après l’obtention de ton diplôme de bachelier, tu peux poursuivre tes études en réalisant un master en communication de 60 ou 120 crédits au choix (https://uclouvain.be/prog-2020-CORP2M)ou un master en communication appliquée spécialisée (éducation aux médias) de 120 crédits également (https://uclouvain.be/prog-2020-CAEM2M).
Par ailleurs, il est également recommandé aux futurs correspondants de guerre de suivre une formation spécialisée en secourisme avant de partir en mission. Le reporter de guerre se doit de connaître les gestes d’urgence à réaliser quand la situation le demande.
Alors, toujours intéressé ?
Si oui, sache que ton meilleur atout dans le métier de correspondant de guerre sera ta bravoure. Tu ne dois pas avoir froid aux yeux quand tu partiras en mission pour couvrir un conflit. De plus, n’oublie pas que le risque zéro dans ce métier n’existe pas. Dans les zones de combat, aucun correspondant de guerre n’est à l’abris du danger. Cependant, le plus important dans le métier de reporter de guerre est la passion que ressent ce dernier pour son travail. Le journaliste de guerre exerce son métier pas par devoir mais par intérêt profond pour la cause concernée ! Alors, prépare-toi à recevoir une bonne bouffée d’adrénaline !
Pour une lecture complémentaire, n’hesites pas à consulter cet article sur les grands reporters proposée par Décodage Com.
Maitena Vannetelbosch
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